• Le temps et l'Entité ont joué sur notre décision à tous. En réalité, nous n'avons pas le choix : si nous n'agissons pas maintenant, nous y passerons toutes les deux, Ifreann et moi.

    Elle perdra son libre arbitre et elle ne représentera pour l'Entité plus qu'une porte ouverte sur ma conscience et ma chair. Nous rejoindrons alors le rang des nombreux esclaves malgré eux de l'Entité et perdrons toute notion de ce que nous sommes et aurions pu devenir. Pire encore : en récupérant Ifreann, l'Entité sera dotée d'une nouvelle arme, capable d'ignorer les effets de l'exanite...

    Je n'arrive pas à savoir ce qui est le pire. Je ne veux pas oublier qui je suis et d'où je viens, même si je regrette certaines périodes, même si je souhaite en modifier d'autres.

    Nous avons essuyé une nouvelle attaque, pas plus tard que cette nuit. Il est actuellement... Sept heures vingt-deux du matin, et la moitié de mon visage, si ce n'est plus, est couvert de souillure.

    Ifreann, qui s'y attendait, avait barricadé mentalement mon esprit et le sien pour tenir face au déferlement des forces de l'Entité. Sans cette barricade, nous ne serions déjà plus là. Et sans l'aide de Druséra non-plus. En soi, sa présence à cet instant là ne m'étonne pas et quelque part, elle nous devait bien ça... Mais elle semble connaître Ifreann plus qu'elle ne le devrait. J'imagine qu'il y a des choses qu'on ignore...

    Toujours est-il qu'If' est allée au bout de ses forces pour tenir le choc et ne pas laisser l'Entité s'emparer d'elle. Des coups psychiques l'ont assaillie de toutes parts. Les mots aussi, corrosifs, brûlants. Des phrases qui lui rappelaient ce qu'elle savait déjà trop bien : qu'elle n'avait que deux choix. Se soumettre ou mourir.

    J'ai quand même eu l'occasion de parler d'Ifreann à Ori avant que l'attaque de l'Entité n'advienne. Elle comptait changer ses plans et chercher une solution pour me séparer d'If' - et donc du phage - plutôt que de la détruire. Évidemment, une chose aussi unique et intéressante qu'un "élémentaire de souillure" capable de manipuler l'exanite (ou son équivalent) ne pouvait pas être éradiquée de la sorte, d'autant plus qu'elle représente peut-être une solution contre la souillure... Ori avait même déjà donné un petit nom à son nouveau projet : l'Exaphage. Mais elle a quelque chose que la plupart des chercheurs chuas n'ont pas : de la moralité. Et elle sait tout autant que nous qu'une fois que l'Entité aura mis la main sur Ifreann, elle ne pourra plus l'étudier.

    Quant à Elvawen, elle est consciente qu'une seule d'entre nous en sortira vivante, au mieux. Mais elle sait, et je pense qu'elle adhère également à cela, que nous préférons mourir en tentant une expérience que servir l'Entité pour l'éternité.

    Alors c'est décidé : nous allons essayer de réinitialiser ma structure.
    Ca passera ou... Ca cassera.


  • Ori a récolté des échantillons de mon sang et un morceau de ma peau souillée pour les analyser et éventuellement, trouver une solution à la corruption, même si je doute qu'elle y arrive. Elle a disparu quelques jours dans son laboratoire personnel, situé à quelques pas seulement de sa maison qu'elle nous laisse gentiment, et nous a interpellées, Elvawen et moi, dans l'après-midi pour nous annoncer les résultats. Surprenants.

    Elle n'a pas trouvé de solution. Disons plutôt qu'elle avait une supposition qui était de détruire la souillure par la souillure : en fait, lors d'une de nos missions, nous nous sommes rendu compte qu'une trop grande quantité de phage dans l'organisme ou une trop grosse exposition à ses effluves pouvaient éradiquer une créature souillée. A vrai dire, je n'ai pas vraiment envie d'expérimenter ça : la dernière bestiole qui a été confrontée à cette expérience a littéralement explosé... En revanche, elle nous a fait part de ses analyses, à commencer par celui de mon sang. Le phage n'agit pas sur moi comme il agit sur plusieurs sujets qu'Ori a eu l'occasion d'analyser : des particules se baladent dans mon liquide vital mais plutôt que de se dissoudre dedans et de le modifier, elles préfèrent être présentes, tout simplement. Ori suppose que le phage agit plus ou moins de la même façon dans mon organisme : il est présent mais plutôt que de me transformer, il s'adapte à moi. Ce qui explique pourquoi je ne suis pas devenue une de ces hideuses bestioles, même si j'estime être déjà bien assez repoussante en l'état...

    Enfin, ça, c'était pas le pire. Ori nous a confié une autre information qui personnellement, m'a assez perturbée. Son analyse de ma peau souillée (elle a m'a arraché un bout au niveau de l'épaule et bordel, ça fait foutrement mal) a révélé que, en plus de contenir une énorme quantité de phage (logique), elle contenait des fragments, infimes, de matière similaire à l'exanite... La seule chose qui est censée repousser la souillure, justement. Un vrai casse-tête pour Ori qui a horreur des faits inexplicables. Pour l'heure, elle suppose que c'est ce qui m'a aidée à tenir bon face à la corruption complète mais c'est parce que je ne lui ai pas parlé d'Ifreann. Le problème, c'est que je vais devoir le faire assez rapidement.

    Ori suppose qu'il y a une solution pour me débarrasser de la souillure. Puisque mon organisme n'est pas transformé, elle suppose qu'il peut être réinitialisé : pour ça, elle a besoin de trouver ma composition. Ma structure, en soi. Elle pense qu'en remplaçant ma structure actuelle par une nouvelle, identique et saine, le phage sera éradiqué. Le problème, c'est qu'en faisant ça, elle éradique aussi Ifreann. Et je doute qu'Elvawen soit d'accord avec ça. Enfin, ce ne sont que des hypothèses pour le moment... Mais Ori, fidèle à sa vocation, est bien capable de faire le test sans être certaine du résultat... Toujours est-il qu'elle a besoin d'une machine capable de faire ça. Une sorte de résonateur protoplasmique en sorte, mais en moins gros et en moins puissant. Il ne s'agit pas de me créer, mais de me "réinitialiser", comme elle dit. Elle suppose qu'un augmenteur légèrement modifié pourra faire l'affaire... J'imagine qu'elle a raison, et j'ose croire qu'elle l'essayera sur un cobaye (désolée pour lui) avant de l'utiliser sur moi.

    Enfin, ça règle pas le problème d'Ifreann. Je m'impatiente à l'idée de ne plus être sous son contrôle et de la même manière, celui de l'Entité mais malgré la haine que je lui porte, je ne peux pas la laisser se faire désintégrer comme ça. Je n'oublie pas qu'elle m'a protégée à de nombreuses reprises, et ce, au dépens de sa vie.


  • *Plusieurs jours se sont écoulés depuis que Wyr a étalé sa haine sur papier. Elle n'avait jusque là rien écrit de nouveau mais pour cette entrée de journal, elle semble avoir repris son calme et accordé à son carnet le soin qu'il méritait.*

    Je n'aurais jamais pensé dire ça mais nous avons eu une chance inouïe de tomber sur un groupe du Dominion. En fait, non : nous avons la chance de tomber sur CE groupe du Dominion.

    Nous étions en chemin vers Kel Voreth, pour nous emparer de la première structure primaire, lorsqu'une horde d'Osuns - des sentinelles, si j'en crois les cent pas qu'ils faisaient autour de leur énorme structure - se sont rués sur nous. De toute évidence, Ils ne voulaient pas que nous approchions de leur territoire mais nous avons été assez bêtes pour ne pas écouter leur "conseil" avisé. J'ai du jouer de mon épée face à eux alors que je n'étais pas encore suffisamment reposée pour ça. Le fait qu'ils soient costauds ne constituait pas un problème en soi ; nous avions l'avantage de l'agilité, du mouvement. C'est leur nombre qui nous a terrassées et notamment l'ingéniosité inattendue de l'un d'eux. Il a frappé au bon endroit, enlevant à Elvawen son meilleur atout : sa capacité à se rendre invisible. Le module qu'elle porte sur son bras s'est mis à dysfonctionner sous le coup qui lui a été porté et elle a été contrainte de se battre face à face, à mes côtés. Autant dire que sans l'effet de surprise, ses griffes n'étaient pas aussi efficaces que d'habitude... Heureusement, ma vision était de nouveau fonctionnelle et j'ai pu intercepter une bonne partie des dégâts.

    Je me suis efforcée de la défendre du mieux que possible mais il a fallu se rendre à l'évidence : il n'y avait aucun moyen de les faire tomber, tous. Pas dans ces conditions, alors que nous venions à peine de nous remettre des blessures causées par l'attaque des Skurges. Et moi... Pas après ce que je venais d'apprendre. Nous avons donc essayé de battre en retraite. Essayé. Quelques chiens ont été lâchés sur nous alors que nous courrions dans la direction opposée à Kel Voreth. J'ai vu Elvawen bondir alors qu'un chien s'apprêtait à refermer ses crocs sur une de ses jambes. J'allais pour me diriger vers elle quand un bruit de tir m'a explosé les tympans : une troupe du Dominion a débarqué et a pris la relève, éloignant les chiens qui sont retournés auprès de leurs maîtres, restés aux abords de Kel Voreth.

    Sur le moment, je n'ai pas pensé au danger que pouvaient constituer les nouveaux arrivants : s'ils avaient été envoyés pour nous retrouver, il en était fini de nous... Et plus particulièrement de moi, recherchée pour avoir soi-disant trahi le Dominion et probablement, par la suite, pour servir de cobaye. Puis j'ai croisé ce visage, ce sourire. Je me souviens encore du choc que cela m'a fait de la reconnaître. Ori, celle qui m'avait permis de quitter Mikros et de rejoindre Nexus. Qu'est-ce que cette vieille chua pouvait-elle bien faire ici ?!

    Je ne l'ai su qu'un peu plus tard, lorsqu'après avoir sombré dans l'inconscience, je me suis réveillée dans une petite maison douillette. Tout en vérifiant les blessures qu'elle avait soignées pendant que je dormais, Ori m'a expliqué qu'elle avait été appelée sur Nexus pour ses talents reconnus de biologiste et plus largement de scientifique. Les années qu'elle porte sur son dos doivent en effet lui avoir apporté beaucoup de connaissances, précieuses aux yeux du Dominion... Toutefois, elle m'a confié quelque chose qui m'a... intriguée oui, mais touchée, surtout. Mon père a envoyé une troupe spéciale à ma recherche. Pas pour me ramener à Illium et me juger mais pour me protéger et trouver une solution à la corruption qui me ronge.

    SA troupe.
    Celle qui nous a trouvées et sauvées.

    Visiblement, elle était déjà sur notre piste et l'attaque des Skurges, suivie de l'incendie, a du leur permettre de nous retrouver plus aisément que prévu.

    Toujours est-il que je réalise que je ne suis vraiment pas au bout de mes surprises ici. Les créatures qu'il ne faut pas sous-estimer... Les retrouvailles avec Ori... Les dons insoupçonnés d'Ifreann... ... ... Et surtout, le mal que se donne mon père pour me protéger et me sortir de ce pétrin... Je réalise que j'ai beaucoup à apprendre et peut-être même à redécouvrir...

    Je me sens comme une enfant : à force de croire que l'on sait tout, on ferme les yeux sur tout ce que l'on ne sait pas.  


  • *Alors que Wyr s'est toujours efforcée de tenir son carnet à peu près propre et lisible, bon nombre de ratures se trouvent dispersées sur cette page. Elles semblent avoir été faites dans le but unique de se défouler. L'écriture de Wyr est d'ailleurs reconnaissable mais les lettres laissent transparaître la haine qui l'habitait lorsqu'elle a rédigé ce texte.*

    Comment ai-je pu être aussi aveugle ?! Comment j'ai pu... Louper ça ! Et comment a-t-elle osé ne rien me dire ! Si je m'écoutais, je lui balancerais toute la colère, toute la déception qui m'habite à la figure. A défaut de ça, il ne me reste que toi, pauvre carnet, que je maltraite. Désolée, je ne peux pas faire autrement.

    Je comprends mieux la volonté d'Elvawen de donner à cette... créature un nom plus personnel que "l'Autre". Evidemment, oui. Bien sûr, donnons-lui mon nom d'emprunt et un petit surnom, "Grenouille", en prime. Ah, qu'est-ce que j'ai été conne... "Elle m'a forcée, ce n'est pas ma faute." "Je sais Elvawen, tu n'as rien à te faire pardonner". Ouais, je connaissais les penchants particulièrement pervers et masochistes de l'Autre mais imaginer une seconde qu'Elvawen les acceptait et pire encore, les appréciait...

    Par je ne sais quel moyen, cette saloperie d'Autre a réussi à attirer l'esprit d'Elvawen dans ce qu'elle appelle son parc : une espèce de terrain mental dont elle s'est emparée (elle m'a interdit d'y venir) et qui semble être le "lieu" par lequel l'Entité effectue ses attaques mentales. Bref. Elva' a pu la voir telle qu'elle était mais à défaut d'y voir l'abomination, elle y a vu... Je sais pas. C'est même pas concevable pour moi. Alors elle est revenue lui rendre visite plusieurs fois, pendant que je dormais. Dans mon dos. Sans que je m'en rende compte. Alors qu'au fond, on partage le même plan spirituel. Et c'est là que leurs liens se sont resserrés. C'est là que l'Autre lui a offert son cadeau empoisonné. "Elle n'est pas mauvaise. Elle a juste besoin de tendresse. C'est sûrement une bonne chose pour nous, pour lutter contre l'Entité."

    Merde.

    *Victime de sa colère, Wyr laisse une énorme ligne noire qui, sur la fin, a réussi à traverser la page et à la trouer.*

    Elle a abusé de ma confiance pour me voler Elvawen... Pour fracasser mes projets à grand coup de pieux dans la tête. Pour... Non, je n'ai même pas envie de l'écrire. Je n'ai pas envie d'y croire.

    Mais y'a pire encore. Le pire c'est que j'ai dit à Elva que c'était pas grave. Que je comprenais. Que je ferais avec s'il fallait. Le pire c'est que ça me serre le cœur et que quand je songe un instant à couper tout lien avec Elvawen, je réalise que je l'aime beaucoup trop pour ça. Je ne peux pas m'y résoudre. Et j'ai pas le choix surtout, pas le choix de me débarrasser de l'Autre, pas le choix de l'aider ou non. Je suis son jouet, sa victime.

    Je sais que tu liras ça, "Grenouille", alors saches une chose :
    J'espère que l'Entité t'emportera avec elle dans sa mort.


  • Youpi, le ciel est bleu, les monstropiafs chantent et notre maison a été détruite. Allez, je ne vais pas être trop pessimiste : j’ai encore le carnet. Moi qui ne l’emporte jamais avec moi d’habitude, j’ai bien fait de le faire ce jour-là... Comme si je m’attendais à ce qu’il se passe quelque chose. Il fallait s’en douter de toute manière : même si l’Entité a du pain sur la planche, l’Autre fait désormais bel et bien partie des menaces qu’elle doit éliminer et l’attaque mentale qu’elle nous a livrée quelques jours auparavant n’était qu’un avertissement – même si elle a failli me rendre borgne.

    Ok, faisons le point. J’étais en mission avec l’Autre lorsque tout ça est arrivé. Je venais tout juste d’apprendre qu’il y avait la possibilité de séparer les consciences de Druséra et de l’Entité et je m’apprêtais à rentrer annoncer la bonne nouvelle : si c’est possible de faire ça pour le Primo Genesis, alors c’est aussi possible de me séparer de l’Autre. Sauf que j’ai reçu un signal de la sonde corrompue, cette même sonde qui ne s’active que lorsqu’il y a une forte concentration d’énergie primaire ou de souillure à l’endroit où elle se trouve... Et elle était justement à la maison ! Ni une ni deux, j’ai enfourché mon unilame et j’ai appelé Elvawen, restée elle aussi chez nous. Lorsqu’elle a décroché, j’ai tout de suite senti que quelque chose n’allait pas : effectivement, elle était attaquée. Elle avait eu le temps de verrouiller la porte mais elle ignorait encore ce qui se présentait à elle. Ca rôdait autour de la maison.

    Je crois que je n’ai jamais fait autant d’excès de vitesse que ce jour-là. J’ai fait hurler le moteur de mon unilame pour arriver en un temps record à la maison et ce que j’ai vu m’a glacé le sang : des Skurges. Il y avait des Skurges partout autour de la maison, au moins une dizaine. Quand j’en ai vu un disparaître au dessous de la maison – nous l’avons construite en hauteur –, j’ai immédiatement compris qu’ils avaient localisé la trappe que j’utilisais parfois pour descendre de lourdes charges. Eux aussi m’ont repérée et deux groupes se sont alors formés : l’un se dirigeait vers moi tandis que l’autre continuait de se faufiler par la trappe.

    Je ne sais pas pourquoi mais à ce moment précis, mes mains se sont refermées avec force sur les poignées de direction de mon unilame. J’ai eu à peine le temps de comprendre que c’était l’Autre qui me contrôlait lorsqu’elle a hurlé quelque chose comme « JE PREFERE GRENOUILLE ! »... Illogique, complètement illogique. Ils nous avaient déjà vues alors, pourquoi attirer davantage l’attention ? Je ne l’ai compris qu’après, avec les explications d’Elvawen, mais l’Autre prévenait ma petite cassienne qu’il allait y avoir du dégât. Sans pouvoir y faire quoi que ce soit, elle a tourné la poignée, a pris de la vitesse en un rien de temps et a foncé tout droit sur les fondations de notre maison. Un vacarme sans nom a accompagné la destruction de l’œuvre dans laquelle j’avais mis tant d’énergie mais sur le moment, je n’ai pensé qu’à une chose : Elvawen.

    Heureusement, elle a compris le message. Je l’ai vue atterrir souplement et éviter les débris qui tombaient mais autre chose m’a alertée : il y avait près d’elle une copie conforme de l’Autre, telle que je la vois à travers mon esprit. En un peu plus immonde, peut-être. Elle ne cherchait pas tant à faire du mal à Elva’ mais je crois au contraire qu’elle cherchait quelque chose... Immunisée contre la corruption, ma petite cassienne a réussi à frapper au moment où la copie de l’Autre s’y attendait le moins, ses défenses fragilisées par la surprise de ne pas réussir à prendre son contrôle.

    Nous avons été forcées de déclencher un incendie tandis que l’Autre, la vraie, repoussait une attaque mentale. Les flammes ont très vite pris de l’ampleur et ont englouti notre maison ainsi que quelques Skurges, aveuglés par la fumée. C’était évident que si on restait ici, on allait y passer : on a profité de ce moment de déroute pour prendre la fuite.

    Dans l’histoire, l’Entité a été plus gagnante que nous. Contre le sacrifice de quelques Skurges, elle a réussi à nous déloger, à nous blesser, à affaiblir l’Autre et à corrompre mon fidèle trask de jungle, parti de leur côté. Toutefois, elle n’a pas obtenu ce qu’elle voulait à l’origine : la sonde. Encore une fois, cela prouve qu’elle est plus précieuse qu’elle en a l’air et qu’il est impératif de la protéger.

    Pour l’heure, nous voici cachées à l’abri de la pluie dans une grotte. Je n’ai même pas pris la peine de savoir où nous nous sommes dirigées. Tout ce qui comptait, c’était s’éloigner des Skurges. Nous n’avons plus rien à perdre maintenant, hormis notre temps : nous nous mettrons donc en route vers la première structure primaire dès demain matin.






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